Rétrospective de L’Observeur du design 2019
« Une scénographie en déchets pour une exposition itinérante. Nous avons choisi de travailler avec une industrie française qui produit la signalétique autoroutière. Ses chutes quotidiennes sont des panneaux d’aluminium servant à assembler les signalisations directionnelles qui surplombent les autoroutes.»
- Maximum architecture
Type : Scénographie itinérante
Maître d'ouvrage : APCI
Design et réalisation : MAXIMUM ARCHITECTURE
Année de livraison : 2019
Lieux : Pavillon de l’Arsenal à Paris, siège de l’INPI à Courbevoie
Surface : 95 m2
Coût : 25 000 €
Projet :
Organisé depuis 1999 par l’APCI, Le Prix national l’Observeur du design, récompense chaque année les réalisations les plus emblématiques des designers et entreprises français et étrangers. Dans le cadre des 20 ans de ce concours, cette exposition rétrospective s'attache à mettre en lumière les projets lauréats - les Étoiles - précurseurs dans les usages. L’exposition, dont la scénographie a été réalisée par Maximum et le graphisme par Liza Maignan, est itinérante pour aller à la rencontre du public dans toute la France durant l’année 2019. Toutes les photos de l’APCI au Pavillon de l’Arsenal
L’exercice renvoie sur le caractère presque toujours éphémère de la scénographie : quelle ressource utiliser, que devient-elle au lendemain de l'événement ? Tous les matériaux convoqués pour l’agencement — à 10 litres de peinture près — proviennent des poubelles. L’exposition ne fait que retarder leur mise au rebut en rallongeant leur cycle de vie.
Nous avons choisi de travailler avec l’une des six sociétés françaises qui produisent la signalétique autoroutière. Leurs chutes quotidiennes sont des panneaux d’aluminium brossé servant à assembler les gigantesques signalisations directionnelles qui surplombent les autoroutes. Ces panneaux sont modulables, légers et recyclables ; ils ont été ingénieusement conçus pour s’assembler en cloisons et devenir des supports de communication.
Les textes et images sont quant à eux imprimés et découpés dans les chutes de film adhésif réfléchissant servant initialement à guider les automobilistes. Les socles qui supportent les objets exposés sont réalisés en chutes de matelas découpées à la forme par l’entreprise qui les génère. Façonnés dans des blocs, ils ne sont ni lourds ni fragiles et se prêtent parfaitement à l’itinérance de l’exposition qui sera montée et démontée plusieurs fois dans l’année…